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Dimanche 20 août, pour le deuxième concert de  l’édition 2022 du Festival international de musique, Hubert Wendel, le  créateur et directeur, avait invité Reed Tetzloff. C’était la première  fois que l’artiste américain prenait part à l’événement.

L’artiste Reed Tetzloff n’a pas été choisi au hasard. Né à Minneapolis en 1992, il a obtenu sa licence et sa maîtrise au Mannes College de New-York. Dès sa première année et demie d’études de premier cycle, il a remporté les deux plus grands prix de l’école, le concours de concerto et le concours Nadia-Reisenberg. Le pianiste a donné de nombreux concerts aux États-Unis, en Russie et en Géorgie ainsi que des récitals annuels en Belgique — de quoi obtenir les faveurs et la reconnaissance de la presse internationale. Ainsi, lors du quinzième concours international Tchaïkovski, les médias russes ont même comparé ses performances à celles du pianiste américain Van Cliburn et l’ont surnommé « le héros lyrique du concours».

Brahms, Beethoven ou encore Fauré au programme

Le  public de l’Outre-forêt et du proche Palatinat, plutôt nombreux, n’a  d’ailleurs pas boudé son plaisir. Avec en entrée, les 3 intermezzi de  Johannes Brahms. Le premier doux et simple, suivi par le second morceau  agité, parfois fantomatique, puis par le dernier, un épisode central  syncopé, agité, inquiet. Ont suivi la Sonate n° 8 de Ludwig van  Beethoven et La mort d’Iseult de Richard Wagner.

La  Ballade en Fa dièse majeu r de Gabriel Fauré, composée entre 1877 et  1879 et dédiée à Camille Saint-Saëns, a été la première œuvre  d’envergure pour piano seul et l’un de ses grands succès. Le public  wissembourgeois y a aisément ressenti l’héritage de Chopin. Le final  était composé de la Sonate n° 5 d’Alexandre Scriabine, ou Reed Tetzloff a  reproduit l’esprit du compositeur en mettant en avant les harmonies,  les couleurs et le rythme avec les glissements chromatiques, les envols,  la frénésie qui sont très caractéristiques de Scriabine.